Au moment des faits, Monique Villemin, la grand-mère de Grégory, subit les persécutions du corbeau depuis plus de 3 années. Durant toute l’enquête et même encore aujourd’hui, elle n’a cessé de manier les contradictions et d’attiser les soupçons, puisque beaucoup considèrent, à tort ou à raison, qu’elle détient une part de la vérité, et qu’elle a pu à certains moments orienter l’enquête pour protéger certains de ses proches.
Monique Jacob voit le jour en 1931 et grandit au milieu d’une fratrie nombreuse. Ses parents Léon Jacob et Adeline GAUDEL se marient en effet en 1920, union qui donnera naissance à 13 enfants. A l’âge de 23 ans, elle tombe enceinte d’un certain THIEBAULT. L’homme qu’elle fréquente, Albert VILLEMIN, décidera de reconnaître l'enfant qui n’est pas de son sang. Ils se marient en 1953 et Jacky naît 3 mois plus tard, premier né de la famille VILLEMIN, mais à jamais “le bâtard” pour le corbeau.
Thérèse, la jeune soeur de Monique, perd la vie quelques années plus tard en mettant au monde son fils Bernard, issu de son union avec Marcel LAROCHE. Le jeune Bernard fut élevé par les parents de Monique, que celle-ci n’a jamais cessé de considérer comme son propre frère.
Lorsque les agissements du corbeau débutent, Monique est la mère autoritaire de 6 enfants, et la grand-mère de plusieurs petits-enfants, dont Grégory. C’est principalement son mari Albert qui est la cible des attaques malfaisantes, ainsi que son fils Jean-Marie, dont la réussite sociale fulgurante deplait beaucoup. Durant 3 années, elle et son mari reçoivent plusieurs centaines d’appels et quelques courriers anonymes, qui indiquent que le corbeau épie manifestement les allées et venues des grands-parents et connaît parfaitement le cercle familial. Celui-ci tend à diviser la famille, notamment à isoler Jean-Marie et Christine, et c’est donc en véritable matriarche que Monique tente de réagir, en usant de toute son influence sur la famille.
L’après-midi du 16 octobre, le couple est en visite chez Suzanne épouse Cunin, la soeur de Monique, à quelques mètres de leur domicile. Autour de 17h30, ils se font informer par Lionel, le fils cadet, que le corbeau aurait appelé Michel Villemin pour revendiquer l’enlèvement de Grégory. Monique multiplie les coups de fil avant de se rendre à Lépanges en compagnie d’Albert et Michel pour participer aux recherches.
Après la mort de Grégory, Monique s’efforcera des années durant de couvrir son fils Michel, tout comme d’accabler sa belle fille Christine, en tentant d’orienter l’enquête sur elle. Les récents développements de l’enquête ont même permis de montrer que Monique Villemin aurait envoyé une lettre de menace au juge Simon, en 1989, lorsque les investigations semblaient s’orienter vers l’innocence de Christine Villemin. Les grands parents ont d’ailleurs entretenu pendant une longue période des relations houleuses avec les parents de Grégory.
Le 14 Juin 2017 à 8h, les enquêteurs de la brigade de Dijon se présentent chez les grands parents Villemin pour les mettre en garde à vue. Ceux-ci, âgés de plus de 70 ans et d’une santé fragile, seront épargnés et entendus en qualité de simple témoin. Une audition au cours de laquelle Monique révélera que son fils Michel lui avait confié, une semaine après la mort de grégory, que Murielle Bolle était bien dans la voiture de Bernard Laroche. Monique Villemin n’a semble-t-il pas encore livré tous ses secrets..